Tout démarre par un rendez-vous dans une taverne des plus louches, afin d’obtenir des informations. Le point de départ d’une intro rythmée qui donne le nouveau ton adopté par la saga Dragon Age, dans ce quatrième volet baptisé The Veilguard, disponible sur PS5, Xbox Series et PC dès le 31 octobre 2024.

Si les trois premiers épisodes se sont enchaînés entre 2009 et 2014, ce nouvel opus débarque après une pause de 10 ans. Aux manettes, le studio canadien BioWare, qui développe aussi Baldur’s Gate et Mass Effect , n’a pas eu peur du changement, avec une direction artistique moins sombre, un poil cartoon, et surtout un gameplay bien différent.

L’histoire démarre lorsque Solas, un puissant mage elfe qui s’est illustré dans les épisodes précédents, se met en tête d’ouvrir le voile qui sépare le monde des vivants de « l’immatériel ». L’opération est risquée. Notre héros – nous y reviendrons plus tard – et ses acolytes parviennent à interrompre le sortilège, mais deux dieux viciés réussissent à s’échapper. Pour retrouver leur puissance d’antan, ces derniers ne reculeront devant aucun sacrifice. À moins que l’on ne les en empêche.

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Le scénario se déploie à travers de nombreuses cinématiques. Ici, nos acolytes Harding et Varric. | IMAGE : ELECTRONIC ARTS Voir en plein écran Le scénario se déploie à travers de nombreuses cinématiques. Ici, nos acolytes Harding et Varric. | IMAGE : ARTS ÉLECTRONIQUES

Une aventure personnalisée

Pour cela, le jeu vous propose d’incarner Rook. La partie démarre par un passage – qui peut vite s’éterniser – dans le copieux créateur de personnage. Homme, Elfe, Nain ou Qunari (des êtres à cornes). Mage, guerrier ou voleur. Il faut aussi choisir parmi huit factions, ce qui va ensuite déterminer certaines interactions, ou encore le sexe : homme, femme ou non binaire. Une option qui a valu au titre un torrent des commentaires haineux sur les réseaux sociaux, avant même sa sortie.

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Il est notamment possible de jouer un mage. | IMAGE : ELECTRONIC ARTS Voir en plein écran Il est notamment possible de jouer un mage. | IMAGE : ARTS ÉLECTRONIQUES

Et pourtant le jeu n’impose que le nom de ce héros. Pour donner naissance à un avatar auquel le joueur peut s’identifier – ou non – il est possible de pratiquement tout modifier, de la forme du menton à l’angle des sourcils, en passant par les taches de rousseur, les cicatrices ou les taches sur la peau.

Ça, c’est pour le physique. Le personnage acquiert ensuite une personnalité au fil des dialogues. Lors des échanges, Dragon Age : The Veilguard invite à choisir entre minimum trois attitudes : amicale, sarcastique ou cinglante. Ces répliques, souvent bien écrites, s’insèrent parfaitement dans le scénario, quelles sont les caractéristiques du héros.

J’ai opté pour un guerrier Qunari. | IMAGE : ELECTRONIC ARTS Voir en plein écran J’ai opté pour un guerrier Qunari. | IMAGE : ARTS ÉLECTRONIQUES

Jeu de fils musculaires BioWare

Place aux combats. Les développeurs ont laissé au placard la formule du RPG au tour par tour, au profit de mécaniques d’action plus dans l’air du temps. Les combats se déroulent en temps réel et l’on ne contrôle que Rook, accompagné de deux partenaires gérés par l’IA, que l’on peut choisir en fonction des défis qui se présentent. Il reste néanmoins un peu de stratégie : lorsqu’on appuie sur une gâchette pour accéder aux sortes et coups spéciaux, la partie se met en pause. Certains coups peuvent se combiner pour plus d’efficacité ou encore mieux correspondre à un type d’ennemis.

Coups ordinaires, attaques à distances, attaques chargées… En jouant avec un guerrier (ce que j’ai fait), rien de vraiment nouveau, mais le système de combat se montre plutôt efficace. Pour casser la routine, on peut compter sur un immense arbre de compétences.

Les combats sont dynamiques et peuvent s’appréhender différemment selon son personnage. | IMAGE : ELECTRONIC ARTS Voir en plein écran Les combats sont dynamiques et peuvent s’appréhender différemment selon son personnage. | IMAGE : ARTS ÉLECTRONIQUES

Exploration en couloirs

La partie nous fait sillonner Thédas, mais pas en monde ouvert. Notre équipe peut voyager grâce à des portails qui permettent d’accéder aux différentes cartes. Un fonctionnement « en couloirs » qui donne un côté rétro à l’exploration. Sentiment renforcé par l’omniprésence des pièces et objets disséminés dans l’environnement, qui force à fouiller et briser tous les tonneaux, caisses et autres jarres qui se trouvent sur notre passage.

Pour ce qui est des environnements, toujours hauts en couleur et richesses en détail, en alternance entre forêts, villes et passages dans l’immatériel. Grossièrement, on est à mi-chemin entre Harry Potter et Final Fantasy. Ceux qui aiment les paysages surréalistes, faits de plateformes flottantes, devraient être séduits.

Ce nouveau Dragon Age nous fait passer par des environnements variés : ici une prison sous-marine. | IMAGE : ELECTRONIC ARTS Voir en plein écran Ce nouveau Dragon Age nous fait passer par des environnements variés : ici une prison sous-marine. | IMAGE : ARTS ÉLECTRONIQUES

Commercialisé à partir de 60 €, le jeu se montre particulièrement généreux, multipliant les cinématiques et les quêtes secondaires. Comptez entre 30 et 40 heures de jeu pour la trame principale. Un total qui peut facilement doubler. Avec ses différentes classes de personnages, The Veilguard promet aussi de la jouabilité aux joueurs les plus acharnés. Si certains fans de la franchise seront probablement déçus par tant de nouveautés, cette nouvelle formule devrait en revanche séduire un public plus large.



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