Après deux années sous les drapeaux de Modern Warfare, Call of Duty revient avec Black Ops 6. On a le droit, bien sûr, au multijoueur et du Zombie, mais dans cet article, on va s’intéresser à la campagne… Alors, est-ce que le solo de ce sixième épisode fait mieux que Black Ops Cold War (qui était déjà franchement réussi) ? Voici notre avis.

Qu’est-ce que vous attendez d’une campagne de Call of Duty ? Une technique et des sensations de tir dignes de ce nom ? Oui, c’est déjà acquis depuis plusieurs années. Une sorte de rollercoaster qui vous avale et ne vous lâche pas avant de vous avoir recraché ? Aussi. Des explosions dans tous les sens et de la mise en scène qui tabasse ? Évidemment. Mais qu’est-ce que vous faites de l’effet de surprise ? Ça semble presque antinomique avec Call of Duty… Une franchise qui nous abreuve d’un nouvel épisode (à la qualité pas toujours évidente) chaque année. Pourtant, des surprises, j’en ai eu à la peau avec le solo de Black Ops 6, et de très bonnes avec ça ! Dans cet article, je vous explique pourquoi j’ai décidé de lui accorder la note du 17/20. Nous avons réalisé ce test sur Xbox Series X.

Cours de Golfe

Déjà, il faut savoir que la campagne de BO6 est une suite directe à celle de Black Ops Cold War. Ici, au début des années 1990, la Guerre du Golfe bat son plein. De notre côté, on incarne Case, le dernier rejeton de Woods (qui est d’ailleurs en chaise roulante). L’équipe que vous formez à la CIA, en compagnie d’un nouveau personnage nommé Troy Marshall, est démise de ses fonctions après une mission au Koweït… Tout porte à croire qu’une organisation clandestine s’est infiltrée dans les plus hautes sphères. de l’agence américaine. Pour la faire courte, votre petit groupe est suspendu, mais vous n’allez pas regarder la CIA s’effondrer sans rien faire. Woods, Frank, Case vont ainsi se répondre dans une ancienne planque du KGB et échafauder un plan. Russell Adler, déjà présent dans Cold War, les rejoint, comme Sevati (une pro du déguisement) et Félix, un crack de l’informatique.

À l’image de Black Ops Cold War, la planque du KGB – qu’on surnomme « La Tour » – sert de hub à la campagne de BO6. C’est une grande maison perdue au milieu de la forêt. Vous y retournerez après chaque mission et pourrez explorer la bâtisse, trouver un gros secret et, surtout, échanger avec vos coéquipiers. Et les équipes d’Activision ont fait du beau boulot sur ce point. Les conversations nous ont paru mieux écrites et plus intéressantes que dans Cold War. C’est plus humain, moins artificiel, avec quelques traits d’humour qui fonctionnent bien. À mesure que votre équipe de choc s’agrandit, vous verrez aussi les pièces de La Tour être aménagées (un détail sympathique) et grâce à l’argent réaliser pendant les missions, vous pourrez même améliorer l’endroit. On aura l’occasion d’y revenir, mais en gros, il s’agit de trois pièces qui, une fois rénovées, vous permettent d’augmenter vos stats. Trois pièces, ça reste un peu léger. On aurait aimé que Raven pousse cette idée un peu plus loin.

Ça part en mission

Quoi qu’il en soit, grâce au Tableau des Preuves de la planque, vous pourrez lancer votre prochaine mission (voir en rejouer une). Comme d’habitude avec Call of Duty, le solo de Black Ops 6 va vite prendre des allures de tour du monde, avec des situations et des décors variés. On relève toutefois un goût prononcé pour l’infiltration et surtout des missions plus ambitieuses et longues (1h ou plus) qu’à l’accoutumée. Ce dernier point est important. Dans cette campagne, j’ai presque toujours eu le sentiment de vivre une aventure de A à Z et pas seulement une expérience popcorn vite expédiée, comme c’était le cas dans le remake de Modern Warfare 3. Ici, Raven prend le temps d ‘installer l’ambiance et les enjeux de ses niveaux avec soin, et franchement, ça fonctionne super bien ! Pour tout vous dire, certaines séquences, comme le Gala de Clinton et le Casino de Luttazzi, sont même carrément mémorables. Leur cocktail infiltration-action, leur rythme et immersion, sont des exemplaires, portés en plus par une technique, des sensations de tir, un sound design toujours aussi solide. Au passage, notez que selon votre style de jeu et la difficulté choisie, le solo peut prendre entre 6 et 8h pour une dizaine de missions.

Pour donner vie à ces scènes d’envergure, Raven a développé le travail entreprise dans Cold War ! Les zones sont grandes, offrant plusieurs approches pour éliminer un groupe d’ennemis ou mener à bien une infiltration, à tel point que certains endroits ont le droit à leur propre carte (avec des points d’intérêt et tout) et proposent des objectifs annexes … Il ya même une mission en Irak où vous vous baladez à pied et à bord d’un véhicule, dans une sorte d’open world. C’est ce genre de surprise dont je parle plus tôt. Avant de lancer Black Ops 6, je m’attendais pas vraiment à me balader 1h30 dans le désert et à rassembler des armes qui, dans la même opération, allaient m’aider à infiltrer un palais de Saddam Hussein. Ainsi, si Raven n’est pas toujours très subtile dans sa manière d’accorder de la liberté au joueur (souvent 3 objectifs à réaliser dans n’importe quel ordre), force est de constater que la mayonnaise prend tout le temps, parce que le titre nous met dans une situation inédite, parce qu’il se passe quelque chose d’inattendu sur la route d’un « énième » objectif… Avec le recul, le studio se prend juste les pieds dans le tapis lors de séquences surnaturelles, à l’exécution moins soignée que les passages classiques. Ces séquences sont sans doute un peu trop déconnectées de l’image qu’on se fait d’un COD, certes, mais elles se sont toujours avérées divertissantes (et surprenantes). Précisons enfin que le scénario de BO6 tombe dans certains clichés mais sans que ces derniers ne se voient comme le nez au milieu de la figure : l’aventure reste vraiment prenante de bout en bout.

Un défi intéressant

Autre point qui nous a surpris dans le bon sens : le challenge de la campagne… Même en Seconde Classe, préparez-vous à mordre quelques fois la poussière ! Black Ops 6 n’hésite pas à vous mettre face à des dizaines | des dizaines d’ennemis, dont certains lourdement armés qui ont même le droit une jauge de vie (tellement ils sont « badass »). Et dans l’ensemble, on a rarement eu l’impression que Raven nous mettait face à un mur d’adversaires sans queue ni tête. Bien au contraire, cet épisode vous demandera souvent de faire preuve de créativité pour vous en sortir, avec les outils que vous avez sous la main ou ceux que vous avez obtenus plus tôt dans la mission. Parce que oui, Black Ops 6 introduit une roue des armes avec 8 emplacements pour stocker toutes sortes de joyeusetés – des couteaux explosifs au soutien aérien, en passant par des voitures téléguidées. À vous donc de bien gérer votre stock. Et il nous a également distinguer une IA plus développée que d’habitude.

Et l’omnimouvement dans tout ça ?

Mais si, « l’omnimouvement », le nouveau système de déplacement introduit dans ce Black Ops 6. Pour rappeler, ça permet grosso modo de courir, sauter et plonger dans n’importe quelle direction. Ça autorise donc des gestes stylés, mais c’est quelque chose qui ne brille pas particulièrement dans la campagne (même si c’est évidemment utile pour en venir à bout). Avec le recul, Raven aurait pu mettre un peu plus ce système en valeur dans le solo, mais c’est pas quelque chose qui nous a manqué non plus. C’est dans le multi que l’omnimouvement fera toute la différence.

Précisions également que ce solo met à disposition les plaques d’armure de Warzone, qui s’avèrent d’ailleurs pas mal décisives pour survivre. L’un dans l’autre, on comprend mieux pourquoi Raven nous laisse améliorer notre personnage depuis la planque… Une fois que vous aurez déverouillé la Zone d’Entraînement, la Station des Equipements et l’Etabli d’Armes, vous pourrez avoir plus de vie, porter plus de plaques voire avoir accès à un chargeur supplémentaire. Au total, il y a une trentaine d’upgrades à acheter et dans ces recoins de La Tour, on trouve même quelques armes pour le multi. Chaque mission terminée vous donnera également une récompense pour les modes en ligne, que ce soit une peinture d’arme, une animation d’exécution voire un schéma. Le multi, en réparation très bientôt.

Conclusion

Points forts

Un épisode qui surprend en bienPlus long, plus ambitieux (6h-8h)Un challenge intéressantQuelques missions vraiment mémorablesL’écriture, un poil plus fine que d’habitudeSentiment, technique, sound design au top

Points faibles

La Tour, un lieu sous-exploitéUne liberté pas toujours très organiqueDes séquences surnaturelles un peu trop ?

Plus qu’un excellent solo, c’est une excellente expérience d’action-infiltration (et plus encore) que nous offrons Call of Duty Black Ops 6. Voilà longtemps que la franchise n’avait pas surpris et innové à ce point – avec talent – pour sa campagne, et ça fait un bien fou. Bien sûr, le titre s’appuie également sur tout le savoir-faire de la franchise en matière de technique et de sensations, ce qui en fait un cocktail particulièrement savoureux… Il y a même du défi intéressant au rendez-vous. Si on regrette une liberté d’approche pas toujours très organique, c’est certain, ce solo va vous surprendre et vous vous souviendrez longtemps de certaines missions.

14.8

L’avis des lecteurs (13)

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